Le 15 février, le Campus Cyber a été inauguré par le président de la République lui-même. Ce lieu emblématique réunit plus de 160 acteurs de la sécurité numérique afin de protéger nos systèmes d’information numérique et de développer rapidement des moyens de lutte contre toutes les formes de cybercriminalité. 

Un campus gigantesque qui favorise la coopération

Après 2 ans de travaux dans le quartier de la Défense, le gigantesque pôle de la cybersécurité qu’est le Campus Cyber a été inauguré par Emmanuel Macron. Cette tour de 13 étages et de 26 000 m², située à la Défense, a été dessinée par l’architecte Christian de Portzamparc, avec une architecture en pétales. Ainsi, les espaces communs se trouvent au centre tandis que les espaces privés se logent dans les pétales.

Le Campus Cyber, ce n’est pas moins de :

  • 12 000m² d’espaces de travail privés ou partagés ;
  • 3 000 m² de plateaux projets et d’innovation ;
  • 2 000m² consacrés à la formation ;
  • Des espaces communs avec un auditorium, un showroom, un studio TV etc.

En effet, la tour compte 30% d’espaces partagés afin de favoriser la coopération et de mettre en commun les ressources pour les grands sujets liés à la cybercriminalité et à la protection numérique de la France. Aujourd’hui, déjà 1 800 professionnels travaillent au Campus Cyber.

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Développer un secteur en perpétuel changement

Le Campus Cyber a été créé à partir de quatre piliers :

  • Les opérations : il s’agit de favoriser le partage de données afin de renforcer la capacité de chacun à maîtriser le risque numérique (détection, capacités de veille, réponse aux incidents, mise en commun de la connaissance sur la menace) ;
  • La formation : le but est de soutenir la formation initiale et continue des différents publics (agents de l’État, salarié(e)s, étudiant (e)s, personnel en reconversion…) pour favoriser une montée en compétence globale de l’écosystème (programmes communs, partage de ressources) ;
  • L’innovation : il faut développer les synergies entre les acteurs publics et privés (industriels, start-up et centres de recherche) afin d’orienter l’innovation technologique et de renforcer son intégration dans le tissu économique ;
  • L’animation : il s’agit de proposer un lieu ouvert et vivant, dédié à la programmation d’événements innovants, propice aux échanges et à la découverte des évolutions (conférence, webinaires, showroom, jobdating, etc.).

Un des objectifs repose sur l’importance de former plus rapidement et efficacement sur les questions d’un secteur en perpétuel changement. En effet, « En Île-de-France, aujourd’hui, il y a 15 000 jeunes qui suivent une formation au numérique. Mais il y en a moins de 200 qui veulent poursuivre dans les métiers de la cybersécurité », explique Michel van den Berghe, le président du Campus Cyber. C’est pourquoi il faudra réaliser un effort important dans le recrutement.

« Les objectifs du Campus Cyber sont de promouvoir l’excellence française en rassemblant les différents acteurs de la cybersécurité dans un même endroit que l’on nomme un lieu totem », dit Michel Van Den Berghe. « Il est ouvert aux PME et TPE de la cybersécurité, mais aussi aux services de l’État comme l’Agence nationale de protection des systèmes d’information, le ministère de l’Intérieur, des représentants du ministère des Armées, mais aussi les chercheurs en science du numérique de l’Inria, du CNRS », explique-t-il.

À cela s’ajoutent aussi « de grandes entreprises de la high-tech qui ont décidé de participer à ce projet sans oublier les jeunes pousses pour stimuler l’innovation dans le secteur de la sécurité informatique. C’est un lieu ouvert qui accueillera aussi des collégiens et des lycéens afin de présenter les métiers de la cybersécurité pour susciter des vocations et former ainsi les experts de demain. »

Des mesures qui vont dans le sens de la politique du président, qui fait de la sécurité sa priorité en commandant 30 000 caméras piétons pour les forces de l'ordre.

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Développer la supériorité de la cybersécurité française

Cet achèvement arrive dans un climat où les risques de cyberattaques russes sont importants, comme nous le rappelle la Banque centrale européenne. Il s’agit donc d’un enjeu très important. Le Campus Cyber s'inscrit d’ailleurs dans le plan « cybersécurité » d'un milliard d'euros destiné à ce secteur, dont 720 millions d'euros de fonds publics.

Il ne faut pas occulter le fait que le Campus Cyber fait aussi office de vitrine sur le plan international. En effet, d’autres pays possèdent leur propre structure, comme par exemple la Russie avec le Skolkovo ou encore le Cyber Spark en Israël. La prochaine étape est donc d’instaurer ce genre de campus en Europe afin de faire émerger une Europe de la cybersécurité, en renforçant sa souveraineté en matière de sécurité numérique.