La vidéosurveillance de demain

En matière de vidéosurveillance, les améliorations technologiques ne s'arrêtent jamais. De plus en plus intelligentes, systèmes de surveillance évoluent pour répondre à des problématiques qui changent dans le temps. A une époque ou le sentiment d'insécurité lié aux récents événements qui ont touché la France ne cesse d'augmenter, on se tourne vers des solutions comme la vidéosurveillance.

Aller plus loin que la reconnaissance faciale

Si l'objectif d'une caméra de surveillance était auparavant de couvrir une zone donnée, on souhaite aujourd'hui aller plus loin dans les capacités proposées. En témoigne l'interview du maire de Nice, Christian Estrosi, qui désire mettre en place des caméras disposant d'une technologie de reconnaissance faciale pour repérer les individus fichés S par les services de renseignement.

Le département des Yvelines va mettre en place de nouvelles caméras de surveillance d'ici mi-2019. L'objectif ? Signaler tout comportement et situations qui puissent paraître suspectes aux yeux des forces de l'ordre. Estimé entre 13 et 14 millions d'euros pour un parc d'environ 4 000 caméras, le projet sera une première en France

Comment fonctionnent ces caméras du futur ?

Le fonctionnement de ce système inédit de vidéosurveillance reposera malgré tout sur une confirmation humaine. Les caméras seront conçues pour envoyer un signal au centre de commande lorsqu'elle enregistrera des comportements précis. Par exemple, si elle détecte une personne allongée sur le sol ou encore un attroupement de plusieurs individus. Mais les conditions d'alerte ne s'arrêtent pas là. En effet, les caméras de surveillance enregistreront également le son et enverront un signal en cas de verre brisée ou de coups de feu. En cas d'actions de ce genre se déroulant sous l'objectif de la caméra, un écran de contrôle s'allumera devant un opérateur qui devra évaluer la situation.

Les établissements surveillés

Cette mise en place concernera tout d'abord une centaine de collèges, mais également des dizaines de casernes de pompiers ainsi qu'une centaine de centres administratifs et sociaux. On imagine que cette implantation est faite pour couvrir le plus de terrain possible. Une phase de test sera lancée dès janvier 2018 et l'on imagine qu'après le département des Yvelines, d'autres franchiront sans doute le pas afin de renforcer la sécurité de leur territoire. Seulement, au vu de l'investissement nécessaire (13 à 14 millions d'euros pour le département des Yvelines), nul doute que ce genre de mesures risque de faire grincer quelques dents, aussi bien au niveau des élus que des contribuables.