Trop de caméras autour de nous ?

Vous le remarquez certainement : les caméras sont aujourd'hui partout dans nos villes. Une véritable mode de la vidéosurveillance s'est développée ces dix dernières années, à tel point qu'il n'existe quasiment plus en France de villes sans caméras de surveillance. À quoi est due cette tendance ? Doit-on craindre ce développement récent ? Analyse.

Souriez, vous êtes filmés (partout)

Pas un jour ne passe sans qu'une nouvelle ville française ne s'équipe de caméras de surveillance. Ce qui change fondamentalement, c'est la taille des communes qui s'équipent de systèmes de vidéosurveillance. Avant, il n'était pas étonnant de voir Paris ou encore Marseille acquérir des caméras. Mais depuis peu, les toutes petites communes s'y mettent également. Comment expliquer cela ? Tout simplement par la baisse globale des coûts en matière de vidéo surveillance. Cette généralisation de la surveillance vidéo se ressent partout en France. Il est en effet régulier de voir débattu lors des assemblées générales communales des sujets de sécurité urbaine. Les solutions votées s'orientent souvent dans l'achat de caméras de surveillance.

À titre d'exemple récent, nous avons recensé la petite ville de Formerie (Oise) qui a décidé de s'équiper de 16 caméras de vidéosurveillance pour couvrir la commune. Une installation estimée à 113 338€ (dont 69 963€ au frais de la municipalité).

 vidéo surveillance communes
Même les petites communes s'équipent en vidéosurveillance !

Bientôt tous fichés ?

Les réactions d'inquiétudes et de protestations ne manquent jamais face à l'annonce de l'installation de nouvelles caméras de surveillance. "Viol de liberté", "flicage abusif", "mesures inutiles"... Les termes et les craintes sont sempiternellement réactivés. Même si beaucoup de fantasmes subsistent autour de la vidéo surveillance (des fantasmes trouvant leur source dans certaines œuvres de science-fiction littéraires et cinématographiques), il faut certainement maintenir des garde-fous qui garantiront la sécurité des informations.

Il ne faut pas dévier le problème en accusant les caméras de sécurité de restreindre nos libertés. C'est l'utilisation des images qu'il faut surveiller et savoir combien de temps elles peuvent être conservées. Un cadre légal existe sur ce sujet et fixe la durée maximale de conservation des images de vidéo surveillance à 1 mois. Des recours sont possibles auprès de la CNIL.

Je m'informe directement auprès de la CNIL

De plus, toute personne peut accéder aux enregistrements la concernant et en vérifier la destruction dans le délai fixé par l'autorisation préfectorale. Cet accès est un droit donc accessible à tous les citoyens français. Cependant, des raisons peuvent amener à remettre en cause ce droit comme la sureté de l'Etat ou lors d'une instruction judiciaire. Dans tous les cas, la mise en évidence claire et visible doit être effectuée dans les zones publiques surveillées par des caméras de surveillance.