La colère d'un député  

La décision prise par le gouvernement d'empêcher la vidéosurveillance systématique dans les abattoirs n'est pas du goût de tout le monde. En témoigne Olivier Falorni, le député de Charente-Maritime, qui n'a pas hésité à montrer son désaccord sur Twitter.

Des caméras dans les abattoirs ?

On pourrait se demander ce qui a poussé le ministre de l'agriculture Stéphane Travert a abandonné le projet de loi rendant obligatoire la surveillance par caméras les abattoirs de France. En effet, de récents scandales autour du traitement des animaux rendent le débat assez explosif. Rappelez vous des vidéos exposées au grand jour par l'association L214 sur l'abattoir d'Alès en 2015. Cette action avait d'ailleurs suscité une très vive réaction de l'opinion publique. Cette vidéo était d'ailleurs le point de départ d'une polémique qui n'a pas cessé de décroitre.

vidéo surveillance abattoirs

Un texte de loi de 2016

Le coup de gueule du député Olivier se comprend d'autant plus qu'il est lui-même à l'origine d'un texte de loi déposé le 9 Novembre 2016 à l'assemblée nationale, proposant une surveillance accrue des abattoirs en France. En nous penchant sur l'article 4 de la proposition de loi, on s'aperçoit qu'il est demandé l'installation de caméras de surveillance :

"L’article 4 a pour objectif de rendre obligatoire l’installation de caméras dans toutes les zones des abattoirs dans lesquelles des animaux vivants sont manipulés. Il s’agit là d’une proposition fondamentale qui rencontre une très forte adhésion de nos concitoyens. Ce contrôle vidéo (il ne s’agit en aucun cas de vidéo-surveillance) est aujourd’hui nécessaire pour rétablir le lien de confiance entre les consommateurs et les abattoirs, lien qui est aujourd’hui en grande partie brisé. Cet outil de contrôle doit néanmoins être précisé par la loi afin d’en encadrer les finalités et éviter qu’il ne soit utilisé pour surveiller les salariés."

C'est donc précisément ce point qui est en fait abandonné par le ministère de l'agriculture. Une décision qui passe très mal du côté des associations protectrice des animaux. Cependant, le gouvernement n'a pas repris cette mesure dans l'avant-projet de loi préparé par le ministère. Les raisons invoquées ne sont pas encore connues, même si on n'imagine que le problème viendrait du coût qu'engendrerait l'installation de caméras dans tous les abattoirs de France.

Dans tous les cas, le député Olivier Falorni ne s'avoue pas si facilement vaincu, puisqu'il compte déposer un amendement reprenant l'article de la loi qui concerne le contrôle vidéo obligatoire. Condition nécessaire à la volonté de sanctionner pénalement les délits se passant dans les abattoirs. En effet, le contrôle vidéo reste un "outil important" pour Olivier Falorni. Ce n'est pas nous qui allons le contredire.

Et vous ? Pour ou contre la surveillance à l'aide de caméras dans les abattoirs ? Dîtes le nous dans les commentaires.

Sources : France3-régions.fr & Site de l'Assemblée Nationale