Valenciennes est la première ville de France à essayer les caméras de vidéosurveillance Huawei dans le but d'ouvrir la première ville intelligente.

Numéro 1 de la reconnaissance faciale, le cadeau de Huawei soulève des questions

Ces dernières années le nombre de caméra de surveillance sur les voies publiques a considérablement augmenté. À Valenciennes en revanche, le leader du marché de la surveillance intelligente a signé en 2017 un contrat pour équiper la ville de caméras pour un projet de "Safe-City". Depuis Huawei a offert 323 caméras high-technologie (IP, zoom HD, vision nocturne, sous la pluie... et équipée de la reconnaissance faciale) permettant de moderniser le parc de vidéoprotection de la ville. En contrepartie, Huawei a accès aux caméras de son "laboratoire" sous réserve d'autorisation de la mairie. Ainsi, Valenciennes est la première Vitrine commerciale de Huawei en France. Toutefois la technique d’espionnage via la reconnaissance faciale autorisée en Chine mais interdite par la loi française limite l’exploitation et élimine donc la possibilité de se servir de la totalité des capacités des caméras.

Les caméras, assure le maire, ne servent qu’à améliorer la sécurité en ville et mieux gérer l’espace public, le trafic routier, l’ordre lors de manifestations ou encore la sécurisation d’établissements. Les caméras intelligentes traitent les images de sorte que les risques détectés (mouvements de foules, objets abandonnés ou situations anormales) soient mis en premier plan sur le logiciel de supervision pour faciliter le travail de la police municipale ou nationale dans l’analyse des données.

En Europe 4 pays ont équipés au moins une ville de caméras Huawei dont La Serbie, l’Allemagne, la Hongrie et la France.

carte des villes équipées des caméras Huawei

Pourquoi placer Valenciennes sous vidéoprotection ?

Dans la région des Hauts-de-France, l'ambition de créer une smart-région est grande. Le maire actuel et l'ancien maire Jean-Louis Borloo (qui à présent siège au conseil d'administration de Huawei France - et qui récemment à refusé d'en prendre la présidence) seraient à l'origine du projet.

Et cependant dans le documentaire "Qui a peur de Huawei" diffusé le 15 janvier dernier sur France 5, remettant en cause le leadership de Huawei sur le marché de demain, Michel Legrand pour "La ligue des Droits de l’Homme" reporte que la mairie de Valenciennes n’a pas voulue répondre à ses questions concernant l’exploitation des données des caméras dans la ville...

Réticence des français face aux caméras intelligentes dans les lieux publics

Le contrôle des villes par des caméras intelligentes n'est pas accepté par tous en France. À Nice, Marseille et Nîmes notamment les habitants dénoncent les dérives du contrôle de la surveillance. C'est la CNIL qui fixe les conditions de son utilisation. Par ailleurs la Commission Européenne émet ses doutes quant à légitimer l’accès à la reconnaissance faciale en Europe.

Bien que Huawei soit devenu la cible des Etats-Unis depuis qu’il est monté en puissance (embargo, décret d’interdiction de commercialisation des produits Huawei sur le territoire, retrait de Google sur les appareils Huawei, et la demande aux pays européens de les suivre - en France loi « anti-Huawei ») Huawei trouve du soutient auprès de son allié russe, dans ses actions en faveur du développement technologique (IN-Pulse) pour lequel il soutien les jeunes start-up françaises...